Le Mozambique dépend à 83 % de ses ressources hydroélectriques pour faire face à la demande. Le pays compte également s’appuyer sur cette ressource pour accroître son taux d’électrification qui est d’environ 30 %.
Le Mozambique disposera de 1 500 MW d’électricité supplémentaire en 2030, avec l’entrée en service du barrage de Mphanda Nkuwa. Cette annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement, le vice-ministre de la Justice Filimao Suaze. Le nouveau barrage sera construit sur le fleuve Zambèze à 60 kilomètres en aval du barrage de Cahora Bassa, dans la province mozambicaine occidentale de Tete. I
l nécessitera un investissement de 4 milliards $. La majeure partie de sa production sera injectée vers le sud sur une ligne de transmission de 1 600 kilomètres entre Tete et Maputo. En outre, l’électricité produite pourrait être vendue à la compagnie sud-africaine Eskom qui achète déjà la plus grande partie de l’électricité produite à Cahora Bassa.
Toutefois, Eskom ne s’est pas encore engagée à acheter davantage d’énergie hydroélectrique au Mozambique. Le projet, initié depuis des décennies, a été relancé par le président Filipe Nyusi en août 2018. Selon le président, la compagnie d’électricité publique EDM et la société qui exploite le barrage de Cahora Bassa, HCB, seront chargées de l’initiative.
D’autres projets similaires sont également en cours dans le pays, notamment le barrage de Mapai dans la province méridionale de Gaza. Cette infrastructure, considérée comme cruciale pour contrôler les inondations dans la vallée du Limpopo, pourrait être achevée d’ici 2025, selon Filimao Suaze.
Avec un investissement de 1 milliard $, le barrage pourrait stocker 6 milliards m3d’eau et générer 75 mégawatts d’électricité. En outre, le projet permettra l’irrigation de 250 000 hectares de terres dans cette partie semi-aride du pays. Le barrage de Moamba-Major, sur la rivière Incomati, également en construction, permettra de stocker 760 millions m3 d’eau et de produire 15 mégawatts d’électricité.
Les travaux de construction de cette infrastructure lancée depuis 2014 avaient été interrompus en raison d’une réduction des financements de la Banque nationale de développement économique et social (BNDES). Selon Filimao Suaze, des négociations sont en cours avec la banque chinoise Exim Bank pour obtenir les fonds. Le projet nécessitera un investissement de 700 millions $.
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